Stimulation Magnétique Transcrânienne Définition

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La stimulation magnétique transcranienne ou SMT (rTMS en anglais) est un traitement fonctionnel et non invasif, issu de l’avancée de la recherche en neurosciences. Elle a une action sur la plasticité cérébrale, qui varie en fonction de l’indication, c’est-à-dire de la raison pour laquelle elle est prescrite. Elle est également une alternative aux traitements psychotropes qui n’en a pas les effets secondaires néfastes.  

La découverte de multiples moyens d’exploration récents permet de visualiser les zones concernées par les pathologies psychiatriques. C’est ce qui se fait par exemple lors des IRM fonctionnelles. Grâce à cela, il est possible d’identifier les zones à traiter grâce à la stimulation magnétique transcrânienne.

Alors comment peut-on changer le fonctionnement des régions du cortex impliquées dans un processus pathologique ? On connaît depuis longtemps le moyen d’influer sur le fonctionnement d’une cellule sans en altérer la structure : ce sont les ondes électromagnétiques.  

Vous en avez la pratique chez votre kinésithérapeute. Les neurones vont fonctionner de la même façon avec la stimulation magnétique transcranienne répétitive. Le champ magnétique qu’elle dégage permet d’augmenter l’activité des neurones ou de la diminuer selon la fréquence à laquelle elle est administrée. 

Il s’agit donc d’une méthode fonctionnelle permettant aux neurones de reprendre une activité normale et de produire les neurotransmetteurs naturels (sérotonine, dopamine, noradrénaline) sans les effets délétères des médicaments. Là où les traitements médicamenteux interviennent sur la partie biochimique de la transmission des neurotransmetteurs, les stimulations magnétiques activent les cellules qui produisent ces mêmes neurotransmetteurs. Vous pouvez en lire plus sur le principe de la Stimulation Magnétique Transcrânienne en cliquant ici.

Stimulation Magnétique Transcrânienne et plasticité cérébrale

Vous êtes-vous déjà dit… 

« Ma mémoire me lâche » 

« Trop de choses, je n’y arrive plus » 

« Mes capacités baissent, je ne suis plus à la hauteur » 

Nous avons une image très rétrograde de notre cerveau. Vos troubles récents, la difficulté de décision, de synthèse et de l’attention, les blocages, les trous de mémoire, l’anxiété, la fatigue psychique etc. n’arrangent pas les choses. Intéressez-vous aux neurosciences et à la plasticité cérébrale ! 

John Eccles, prix Nobel de physiologie et de médecine (1963), a écrit : « Une cellule nerveuse du cortex cérébral établit environ 10 000 liaisons, avec des neurones semblables, les synapses. Chaque synapse comprend entre 30 et 50 vésicules actives qui sont comme des petites poches, plus de 10 000 molécules d’une substance spécifique appelée neuromédiateur. Lorsque le neurone est dans un certain état d’excitation, il produit l’ouverture de ces vésicules qui libèrent les neuromédiateurs, le neurone suivant les capte et se met à son tour dans un état d’excitation ». 

Les neurones d’un cerveau humain alignés peuvent relier la terre à la lune et assurer le retour. Autant dire que vous n’êtes pas prêts d’épuiser ce système complexe, pour peu que vous n’ayez pas l’idée saugrenue de les mettre “en vacances”. 

Les récentes recherches des neurosciences nous ont mis devant un cerveau en permanente régénération, qui, tout au long de la vie, fabrique des connexions en nombre inimaginable, à condition qu’on le stimule.  C’est ce qu’on appelle la neuro plasticité, ou plasticité cérébrale.

Vos trous de mémoire ne sont pas le fait d’une dégénérescence ou d’un vieillissement : ils sont la simple suspension de phénomènes biologiques. La solution est, par conséquent, de faire travailler votre cerveau autrement, mieux, sur autre chose, de le stimuler par tous les moyens, la solution n’est pas de de vous envoyer à la campagne, ce qui, en termes d’activité cérébrale n’a aucun sens. Il faut certes “vous interdire votre travail”, mais surtout il faut stimuler votre cerveau, le mettre en activité avec divers apprentissages, des mots-croisés, des jeux vidéo, ou toute autre activité créatrice et gratifiante. En bref, il faut faire ce que vous avez toujours voulu faire, sans jamais avoir eu le temps… Travaillez autrement et sur autre chose ! 

Alors comment stimuler le cerveau avec la stimulation magnétique transcranienne répétitive ? On sait activer ou stimuler des cellules avec des ondes électromagnétiques. Depuis une vingtaine d’années, cela constitue le traitement fonctionnel de nombreuses pathologies, dont la dépression. Dans le burn out, cela permet de réactiver la plasticité cérébrale, et donc, de rendre au cerveau ses performances originelles. Cliquez ici pour mieux connaître le principe de la SMT.

Une cure de SMT comprend 10 séances quotidiennes d’environ 20 minutes. Au début de chaque séance est calculée au préalable l’intensité à laquelle votre cerveau va être stimulé, qui vous est personnelle et qui peut varier d’un jour à l’autre. On pratique également des tests psychométriques pour évaluer l’efficacité de la cure (pré-cure versus post-cure). Vous sortez muni d’une carte d’identité SMT. Les cures peuvent être prescrites par un médecin du centre ou par un généraliste extérieur. Ce traitement ne présente aucun effet délétère, ni aucun effet secondaire durable. Les seules contre-indications sont évidemment le port d’un appareillage de type pacemaker ou un obstacle métallique dans le cerveau. Les autres problèmes doivent être signalés au médecin qui doit être prévenu : par exemple, épilepsie ou antécédent d’AVC (pour les AVC, les cures peuvent constituer un traitement de leurs conséquences). Les cures de SMT sont pratiquées en ambulatoire, elles prennent peu de temps et ne supposent aucune préparation préalable. Elles sont donc parfaitement compatibles avec une activité professionnelle. Cliquez ici pour en savoir plus sur le déroulement d’une séance de SMT

Questions fréquentes

  • Sur quel principe repose la SMT ? 

Le principe thérapeutique repose sur les propriétés neuromodulatrice de l’excitabilité corticale. Dans la SMT, un courant circulant dans une bobine de cuivre posé sur le crâne induit un champ magnétique qui, après avoir traversé la boite crânienne  et la dure mère (membrane qui entoure, entre autre, le cerveau) va se transformer en Potentiel d’Action (énergie qui circule dans le cerveau et qui permet qu’un neurone communique avec un autre neurone), générer une dépolarisation des neurones jusqu’à une profondeur estimé à 1,5-2,5 cm et permettre la libération de neurotransmetteur nécessaire à la régulation de l’humeur dans la dépression ou l’activation de la neuro plasticité dans le Burn Out. Cliquez ici pour en apprendre plus sur le principe de la SMT

  • La SMT et les fonctions cognitives ? 

Toutes les recherchent vont dans le sens d’une amélioration de certaines fonctions cognitives après un traitement de SMT. Cliquez ici pour lire sur l’optimisation psychique et l’application de la SMT dans le burnout.

  • Comment la zone de stimulation est déterminée ? 

Les études en neuro-imagerie ont permis d’identifier des régions cérébrales hypo ou hyperactives en fonction des pathologies. La zone de stimulation varie donc en fonction de la pathologie et de la symptomatologie. En usage courant, le repérage de la zone à stimuler ne nécessite pas de passer une IRM (saufs symptômes atypiques) : à chaque pathologie correspond une zone particulière commune à tout le monde.

  • Y-a-t-il des contre-indications ? 

– Lésions cérébrales (AVC, anévrismes…) : ne se pratique qu’à l’hôpital, la stimulation magnétique transcranienne permet alors la reconstruction des tissus laisés ou la construction de nouveaux réseaux neuronaux compensatoires.

– Implants dans le corps (neurostimulateur, pacemaker, cochléaires…) Tout appareillage mettant en jeux des ondes électromagnétiques.

– Matériel en fer au niveau de la tête (clips chirurgicaux, plaques de métal, plomb…).

– Crises d’épilepsie : nécessite un traitement préalable par prudence.

– Toxicomanie : alcool avant les séances, drogues psychoactives, drogues douces (diminue les effets des stimulations).

  • Existe-t-il des précautions particulières ? 

La recherche du potentiel évoqué moteur : l’excitabilité des neurone est différente d’un individu à l’autre. Le potentiel évoqué moteur est l’intensité nécessaire pour obtenir une réaction des neurones. Cette évaluation occupera la première séance et sera réitéré à chacune d’entre elles. 

Il est important lors de protocoles SMT de ne pas consommer d’alcool avant les séances, de ne pas consommer de drogue durant toute la durée de la cure et d’informer l’opérateur de tout changement médicamenteux. Ces toxiques peuvent en effet faire varier le potentiel évoqué moteur. 

Le traitement par SMT ne nécessite pas d’anesthésie, le patient est donc conscient lors du traitement et peut reprendre ses activités habituelles (travail, conduite…). Le traitement lui-même n’entraîne aucune modification de conscience, vous pouvez donc venir en trottinette, et surtout repartir par le même moyen. 

  • Comment se déroule une séance ? 

Le patient est installé sur un fauteuil dans une pièce au calme, une psychologue prend les mesures nécessaires au bon fonctionnement de la séance et installe une « bobine » en suspension sur la tête qui génère des ondes magnétiques de courte portée. Il est tout à fait possible de lire, d’écouter de la musique, de méditer… Les séances durent entre 12 et 20 minutes. 

Pour en savoir plus sur le déroulement d’une séance, cliquez ici

  • Y-a-t-il des effets secondaires ? 

Historiquement l’effet secondaire le plus évoqué est la crise d’épilepsie mais cela n’est possible qu’avec une stimulation à haute intensité (supérieure à 25Hz) et chez des personnes sujettes aux crises d’épilepsie non traitées. Le traitement ne nécessite pas de dépasser les 1Hz, cela évite donc  les risques épileptiques. Ce type de stimulations serait de toute façon impossible à reproduire avec les appareils que nous utilisons. 

De manière plus bégnine, des céphalées passagères peuvent survenir dans l’heure qui suit la séance ainsi qu’une fatigue notable plutôt en fin de journée. 

  • Est-ce douloureux ?

Il est possible de ressentir durant la séance de petite contractions des muscles du visage, essentiellement sur le front, les sourcilles et les paupières liés à la contraction de muscles superficiels du visage. 

Dans la pratique, la SMT n’est pas douloureuse. La difficulté est moins le fait de la machine que de l’appréhension qui peut être ressentie. L’idéal est évidemment la bonne compréhension du fonctionnement de la SMT répétitive et un nursing (accompagnement) adapté. Les premières séances sont systématiquement accompagnées par une psychologue du centre (toutes les opératrices le sont). Pour le reste, certains patients préfèrent être seuls, là où d’autres considèrent ce moment comme un lieu de parole privilégié et seront accompagnés tout au long de leur cure. 

Quels sont les effets à attendre d’une cure ? 

Symptômes du burn-out visés

Symptômes du cerveau sans repos, hyperactivité psychique, troubles du sommeil, difficultés d’endormissement et surtout réveils nocturnes a 3h du matin avec des ruminations douloureuses. Ce traitement est également utilisé pour le TDAH chez les enfants hyperactifs. 

Bénéfices

Restauration des facultés cognitives (concentration, fatigabilité, mémoire immédiate, troubles organisationnels), prise de distance, moins de réactivité au stress et aux situations à potentiel anxiogène. 

Les troubles tels que la dépersonnalisation et les problèmes fonctionnels physiques disparaissent souvent à l’occasion des cures. 

La SMT traite les symptômes et non leur causes. Il ne se substitue donc pas à une psychothérapie. La stimulation magnétique est par compte un préalable indispensable. Lorsque les capacités cognitives sont trop atteintes, il est difficile d’envisager des Thérapies Cognitives et Comportementales car le cerveau est vitrifié par le burn out. Au centre du burn out, l’emploi inaugural de cette technique est presque systématique.  

Combien de séances faut-il faire ? 

Nous fonctionnons par cure de 10 séances. Compter une séance par jour, 5 séances chaque semaine. La durée moyenne est de 2 semaines.  

Des séances d’entretien peuvent être envisagées à raison de deux par semaine jusqu’à disparition complète des problèmes cognitifs. Une seconde cure est rarement nécessaire. Certains patients demandent des cures d’optimisation à distance du burn out. Par exemple, après le retour au travail ou à l’entrée dans une nouvelle activité.